Cet ouvrage, conçu au sommet de la carrière d'Ando et mise à jour pour cette édition de 2010, présente toutes les réalisations de l'architecte à ce jour. Tadao Ando est le seul architecte à s'être vu décerné les quatre distinctions les plus prestigieuses de l'architecture : les prix Pritzker, Carlsberg, Praemium Imperiale et Kyoto. Alliant les influences de la tradition japonaise au meilleur du modernisme, Ando a développé une esthétique de construction qui lui est propre, mettant en o euvre béton, bois, eau, lumière, espace et nature.
En France, il réalise un espace de méditation dans l'enceinte de l'UNESCO en 1994. Vous découvrirez notamment dans cet ouvrage le ranch de Tom Ford, figurant sur la couverture, et le Palais Grassi à Venise, rénové par l'artiste. L'AUTEUR : Philip Jodidio (né en 1954) a étudié l'histoire de l'art et l'économie à l'Université de Harvard, et a été rédacteur en chef du magazine français Connaissance des Arts pendant plus de vingt ans.
Coffret des deux premiers volumes de Mettre en forme et composer le projet d'architecture, de Jacques Fredet.
Ces livres abordent un sujet peu traité, parfois malmené : la mise en forme de bâtiments, quels qu'ils soient. On a souvent discouru sur leur contenu d'activités, la manière de les bâtir, l'histoire de leur apparition ou de leur destruction, mais rarement sur ce qui fait la spécificité des connaissances de celui ou de ceux qui les ont conçus. Mettre en forme implique l'action de composer dans tous les sens de ce mot qui diffère de ce qu'on appelle trop souvent créer. Il n'y a qu'une part modeste d'invention dans la plupart des travaux d'un architecte. Les principes, concepts, opérations de base de la mise en forme et de la composition sont introduits par le truchement du dessin d'architecture en tant que mode codifié (un ensemble coordonné de projections orthographiques) pour explorer et représenter un projet ou un bâti préexistant selon une faculté à composer que l'oeil peut acquérir lorsqu'il est associé à la main, comme cela s'est fait tout au long de l'ère désormais qualifiée de ''pré-numérique''. Délibérément, il n'y a pas de photographies dans cet ouvrage. Les thèmes sont exposés en partant de l'intérieur du champ considéré, dans son propre langage dessiné et discursif, parfois prétendu ''savant'' - modérément, pensons-nous. Trois cents soixante-neuf planches - réparties en deux volumes, chacun de ces volumes associé à un volume de texte - accompagnent le texte tout en pouvant être consultées à l'écart de celui-ci. Elles offrent une trame complémentaire et autonome qui s'adresse prioritairement aux personnes qui s'adonnent régulièrement audit dessin en tant que langage graphique, pratique et symbolique. Elles renvoient à un certain nombre d'études de cas développées dans les huit parties de l'ouvrage et puisés dans la période contemporaine ainsi que dans les époques préindustrielles. On y verra aussi qu'un dessin d'architecture, quoiqu'objectif et exhaustif, n'est pas réaliste et n'a pas à l'être. L'auteur esquisse le champ de ce qu'il appelle morphologie architecturale, notamment les différentes géométries qui la sous-tendent en utilisant une méthode des tracés, présentée et développée dès le début, avec trois monographies (Maison Fisher de Louis I. Kahn, Villa Müller d'Adolf Loos, Projet de résidence extrait de l'Encyclopédie). Il précise ensuite ce qu'il entend par catégories architecturales, morphologiques et vitruviennes. Ce faisant, il s'attaque à l'idéologie qui sous-tend la production actuelle du bâti, le fonctionnalisme, et remet à leurs places certaines esthétiques qui en dérivent, notamment celle de la vérité de la construction. Les différentes acceptions du mot ''espace bâti'' sont ensuite précisées, après quoi les opérations élémentaires de la composition sont introduites et développées dans des exemples qui leurs conviennent. Un accent est mis sur les parcours spatiotemporels avec un aperçu sur la composition de trois jardins célèbres (Villa d'Este, Ermitage de Katsura, Maison Beaumarchais). Quant à l'industrialisation en cours du travail intellectuel de ceux qui mettent effectivement en forme le bâti, elle est analysée par rapport au phénomène de prolifération des partisans de l'industrie du numérique dans leur tentative d'asseoir une nouvelle bureaucratie planétaire. Finalement, l'ouvrage surgit sous le regard d'un lecteur surpris de voir que sous la plage où semble s'être échoué le génie de l'architecture on trouve une quantité de pavés... Que va-t-il en faire ? Plongé dans une lecture qui donne au jugement l'occasion de s'exercer, le valeureux n'est donc pas obligé de souscrire au point de vue de l'auteur. Mais pour le réfuter, il lui faudra affûter ses arguments.
This book proposes a dialogue between two key 20th-century architects, Albert Frey and Lina Bo Bardi. Frey moved from Switzerland to the U.S. in the early 1930s and Bo Bardi emigrated from Italy to Brazil after the end of World War II. While they never met, their intellectual odysseys overlapped. Both fostered the integration among architecture, landscape, and people, helping transform the architectural culture in their adoptive countries. Their design affinities converged in the notion of a living architecture, evident in their publications and the projects featured here. Frey, a pioneer of ''desert modernism'' in southern California, embraced the landscape and experimented with materials to create elegantly detailed structures. Bo Bardi produced idiosyncratic works that strove to merge modern and traditional vocabularies in an architecture conceived as a stage for everyday life. Placing these architects side by side, the authors explore modern architecture through cross-cultural exchanges and unveil meaningful, though little- known, architectural dialogues across cultures and continents.
L'auteure dresse le portrait d'un édifice, la Cité artisanale des Bruyères (Sèvres), bâtie au milieu des années 1970 par A. Josic, lorsqu'il exerçait avec G. Candilis et S. Woods et qui fut détruite en 2007.
Cet ouvrage questionne le statut des édifices de l'après-guerre considérés comme des productions de masse bon marché mais surtout rend compte de l'univers conceptuel d'un architecte.
Archigram comprised Warren Chalk (1927-88), Peter Cook (1936-), Dennis Crompton (1935-), David Greene (1937-), Ron Herron (1930-94), and Michael Webb (1937-). Together, in the 1960s and early 1970s, they envisioned the future of architecture in ways that enthralled a generation. In an era defined by the space race, they developed a 'high-tech', lightweight, infra-structural approach that stretched far beyond known technologies or contemporary realities. They devised autonomous dwellings and focused on survival technology; they experimented with megastructures and modular construction systems; they explored mobility through the environment, and the use of portable living capsules: all through the medium of an incredible series of drawings and models.
Archigram's influence has been profound and enduring. They gave the High-tech movement its impetus; they inspired architects such as Renzo Piano and Norman Foster; and they laid the ground for the design of buildings such as the Pompidou Centre.
This book catalogues Archigram's activities over fourteen years, together with commentaries by the architects and critics writing then and now. Edited and designed by Archigram member Dennis Crompton, it has been 40 years in the making.
Contents: No Introduction Required - Michael Sorkin; Archigram: The Magazine - Peter Cook; Selected Projects 1961-74; A Clip-On Architecture - Reyner Banham; Archigram: The Opera; Death by Architecture - Martin Pawley; Index of Projects.
500 colour illustrations, 50 b/w illustrations
Au tournant du XXe siècle, l'architecture prend un virage pleinement créatif. Alors que de nouveaux matériaux et techniques croisent des inspirations aussi lointaines que l'Extrême-Orient, le nirvana ou l'inconscient libéré par la psychanalyse de Freud, les constructions imaginées par Gaudí, Horta, Hoffmann, Loos et Mackintosh, entre autres, présentent des structures inspirées par les lignes sinueuses de la nature, des surfaces à l'éclat féérique et des espaces emplis d'une lumière irréelle ou d'un silence mystérieux et obscur.
Pour ce spectaculaire portfolio, imprimé pour la première fois en cinq couleurs dont l'or, le photographe d'architecture récemment décédé Keiichi Tahara avait parcouru l'Europe afin de réunir les plus beaux exemples d'architectures Art nouveau. De la somptueuse façade du Grand Hotel Europa à la courbe élaborée d'un escalier ou l'équilibre parfait d'un simple chandelier, Tahara saisit autant le moindre détail que l'effet d'ensemble produit par ces édifices merveilleux et ambitieux.
Avec son oeil sensible aux éléments stylistiques inspirés par la nature, il en répertorie les motifs floraux, les balustrades ornées de feuilles de vigne et les intérieurs calmes et désertés qui nous sont ainsi révélés dans leur juste splendeur. Baignées par le soleil couchant ou plongées dans une ombre dramatique, les images de Tahara excellent à évoquer l'ambiance unique de ces bâtiments mais aussi l'atmosphère "fin de siècle" de leur époque, prise dans le tourbillon du temps et marquée par l'introspection et l'inspiration autant que par les avancées techniques, philosophiques et politiques.
Les clichés de Tahara sont accompagnés par les textes de Riichi Miyake qui décrypte le plan de sol des bâtiments, leur forme et leur cadre si propices à la rêverie. Edition limitée à 10. 000 exemplaires
Edition français-anglais-allemand
This volume, the first comprehensive assessment of the work of the Metabolic architect Kiyonori Kikutake (1928-2011) in the English language, highlights his lifelong creation of a constantly evolving platform for living, floating above land and sea through pivotal works, from the late 1950s to today. Abundantly illustrated, the publication situates Kikutake's work within an international context and as a vital inspiration for Japanese architectural practice today.
Edition en anglais
The official catalog for the 17th International Architecture Exhibition asks: how will we live together?
The official catalog for the 17th International Architecture Exhibition of La Biennale di Venezia consists of two volumes: the first is dedicated to the International Exhibition curated by Hashim Sarkis and the second presents the National Participations and Collateral Events. "How will we live together?" is as much a social and political question as a spatial one: rapidly changing social norms, growing political polarization, climate change and vast global inequalities are making us ask it more urgently than before. In parallel, the weakness of today's political models compels us to look at how architecture shapes inhabitation and community. The architects invited to participate in the Biennale Architettura 2021 are encouraged to include other professions and constituencies-artists, builders and craftspeople, but also politicians, journalists, social scientists and everyday citizens. In effect, the Biennale asserts the vital role of the architect as both cordial convener and custodian of the spatial contract.
SÉLECTION SPÉCIALE FESTIVAL ALLEZ SAVOIR 2021
Depuis plus d'un demi-siècle, le rapport de notre société aux objets du passé a évolué. La notion de patrimoine s'est élargie, s'ouvrant à de nouveaux programmes, de nouvelles formes, de nouvelles temporalités. Passant de l'exceptionnel et de l'unique à l'ordinaire et à la quantité, la construction du fonds destiné à la jouissance d'une communauté élargie nécessite d’être examinée à l’aune de nouveaux critères. L'architecture en série implique la présence de caractéristiques communes, mais aussi de possibles variations, adaptations et évolutions dans les temps courts ou longs. Pouvant être interprétée comme une suite conçue comme telle dès son origine ou comme un ensemble rassemblé a posteriori, par son unité territoriale, programmatique, technique ou formelle, la série impose à l'historien d'interroger sa genèse, son existence, sa reconnaissance, sa sauvegarde, sa conservation et sa protection.
Les contributions de cette livraison des Cahiers thématiques sont l’œuvre de vingt-six auteurs, architectes, chercheurs en sciences humaines confirmés ou doctorants, issus du monde académique ou directement impliqués dans les processus de patrimonialisation officielle, institutionnelle ou spontanée. Elles explorent la grande diversité de la série, du petit nombre à la très grande échelle, du développement local aux multiplications (extra) territoriales, des réalisations dans une courte durée à des productions sur des décennies. Ces contributions nous permettent surtout de comprendre les ressorts de l’existence de la série, dans toutes ces variations entre l’absence de considération et l’irrémédiable processus de patrimonialisation.
Noël Barbe, Caroline Bauer, Fabien Bellat, Jade Berger, Dorian Bianco, Loup Calosci, Audrey Courbebaisse, Philippe Diest, Aurélie Dumain, Marie Ferey, Marie Gaimard, Bérénice Gaussuin, Salma Gharbi, Laura Girard, Philippe Gros, Richard Klein, Carine Lelièvre, Giulia Marino, Gilles Maury, Catherine Meyer-Baud, Sophie Paviol, Mélina Ramondenc, Manon Scotto, Alexandrina Striffling Marcu, Gauthier Vanoverschelde, Marc-Allan Wery
Le volume que nous présentons au public permet de montrer la richesse et la complexité de la démarche d'un architecte décisif de la modernité, Louis H. Sullivan (1856-1924).
Il en décrypte les sources littéraire, poétique, sociologique, philosophique, religieuse, et, rendant disponible en français un texte étrange et décisif, il propose une analyse des Causeries au jardin d'enfants qui relève d'une profonde lecture de l'oeuvre (bâtie/écrite) et procède parfois d'explications psychanalytiques fondées sur la biographie de Sullivan.
Le lecteur découvrira le primat que cet architecte de gratte-ciels (gratte-ciels sur lesquels on attendrait plutôt des explications assez techniques et généralement froides) donne à la littérature et à la poésie (" faire un vrai poème ou faire un bâtiment c'est la même chose ") jusque dans cet accord recherché entre le mot et la chose, entre l'Homme et la Nature, entre l'individu et la société, entre spiritualité et esthétique.
Il faut aussi noter que, tout au long de sa présentation, le traducteur et spécialiste de l'oeuvre, Christophe Guillouët, souligne et salue cette ambition que Sullivan annonce lui-même dans son Avant-propos, ambition qui est de s'adresser non pas seulement à des architectes de métier mais aussi " à tous ceux qui peuvent éprouver un intérêt pour l'Architecture en tant qu'art de création ".
Le lecteur découvrira donc une pensée et un objet sui generis, mais, aussi bien, il sera surpris par leur fraîcheur, leur humour, leur volonté pédagogique et cette simplicité de style parfois rompue par un saut subit dans une langue poétique voire prophétique ou encore plus souvent retournée, approfondie par la fulguration d'une remarque, d'une idée ou d'une image. Idée ou image toujours étonnamment corrélée à la simple description d'un " bâtiment " qu'on évaluera au regard de sa puissance spirituelle, qu'on éprouvera "par la pierre de touche de l'humanité " et la volonté " d'exprimer le génie du peuple " en son temps et en son lieu. Car dans ces sortes de lettres à un jeune architecte, il s'agit bien d'une causerie sur l'architecture et plus encore sur l'architecte lui-même et les processus de création qu'il doit mettre en oeuvre en retournant sans cesse à des principes et préceptes que la Nature, la Vie lui imposent : " Chaque bâtiment que tu vois est l'image d'un homme que tu ne vois pas ". Ainsi Sullivan se pose-t-il en maître et en guide (" je connais le chemin ") jusqu'à atteindre des accents mystiques (le dernier paragraphe de " La Clé " : " Tu jugeras par toi-même ce qui s'approche le plus de ton coeur et de ton esprit... ce coeur dont le pouls est humain mais dont l'impulsion est divine. "
Sans jamais perdre de vue les problèmes propres à l'architecture, Sullivan dit bien des choses claires, fécondes, problématiques, simples et fortes, " vraies " dirait-il, sur l'art et la création, la pensée et l'imagination, mais aussi sur l'éducation et la responsabilité, la liberté et la démocratie... en définitive, sur l'Homme et la vie insaisissable.
Ce livre retrace cinq années de travail pour la Cité internationale universitaire de Paris. La commande répond à un double objectif : valoriser ce patrimoine architectural et urbain et rendre la Cité internationale plus accessible à tous. Là où alternent bâtiments et espaces verts, la signalétique et la communication visuelle lui redonnent une dimension contemporaine, vivante et dynamique.
« Dans son histoire de la construction, Giedion attribue à la France un rôle central et paradoxal. De 1830 à l'époque contemporaine (les années 1920 pour Giedion), la France tient, selon lui, une place majeure dans l'innovation technologique : les ingénieurs français sont à la pointe des techniques constructives grâce à la qualité des grandes écoles scientifiques. Mais la pesanteur de la tradition académique empêche selon Giedion les architectes, accablés de références historiques, de tirer profit des inventions, dont l'usage est restreint aux travaux publics et aux constructions industrielles. »
Nicolas Padiou, in Livraisons d'histoire de l'architecture, 2003
« La traduction de l'un des livres cultes de l'historiographie architecturale contemporaine doit être considérée comme un petit événement. Dans l'avant-propos à ce fac-similé, Jean-Louis Cohen replace dans son contexte l'écriture de Bauen in Frankreich, bauen in Eisen, bauen in Eisenbeton, ses fondements théoriques et ses influences : Walter Benjamin s'en inspirera en effet au cours de l'écriture de son Paris au XIXe siècle. [...]
Aussi la présentation de quelques éléments de la prémaquette permet-elle de comprendre mieux encore le rôle fondamental de l'iconographie dans le déroulement de son propos. L'ouvrage peut être vu, il est vrai, comme une exposition à plat ; son écriture est quasi cinématographique, servie par une mise en page - attribuée à l'artiste hongrois László Moholy-Nagy - qui en accentue l'efficacité. »
Simon Texier, in Bulletin monumental, 2002
« Lorsque votre livre m'est parvenu, les quelques pages que j'ai lues sur le vif m'ont tellement électrisé que j'ai dû m'imposer de ne pas le lire plus loin jusqu'à ce que je fasse meilleure connaissance avec mes propres recherches sur le sujet [...]. Depuis quelques jours, les choses ont repris leur cours normal, et je passe des heures à lire votre livre, en admiration. »
Lettre de Walter Benjamin à Sigfried Giedion, 1929
Following the two previous volumes on Kunsthaus Zürich’s architectural history and the design for turning it into an art museum for the twenty-first century, this book documents the genesis of the extension by David Chipperfield Architects from proposal through political debates about the entire project to completed structure. It features a foreword by David Chipperfield and an essay by Christoph Felger, design director responsible for the project at David Chipperfield Architects Berlin, that discusses the design concept, the promise made with it, and its fulfilment. A conversation between Christoph Felger, the director of the City of Zurich’s Building Surveyor's Office Wiebke Rösler, and Kunsthaus Zürich’s director Christoph Becker, and architecture critic Sabine von Fischer, as well as numerous illustrations and plans sound out this new volume.
Bras droit de Jean Prouvé pendant plus de dix-huit ans, Serge Binotto partage avec lui les traits d'un découvreur autodidacte, passionné de construction. Son maître, devenu ami, lui confie d'importants projets et lui permet d'enseigner, très jeune, à ses côtés. Sans complexe, seul et sans appuis, il se lance par la suite dans des entreprises risquées, menées à bien à force de ténacité et d'esprit d'invention.
En témoigne notamment la construction d'un bateau à voiles de 29 mètres de long qu'il réalise à ses frais, risques et périls.
Ce livre, issu d'entretiens conduits par Barthélemy Dumons, retrace ce parcours étonnant.
Il fallait un Danois pour parler si simplement de l'architecture. Loin des démonstrations savantes et de nos références culturelles, Rasmussen nous fait découvrir ce que sont les espaces que nous traversons tous les jours, ce qui fait la qualité d'un lieu, le pourquoi du charme des bâtiments anciens les plus anodins... ce qu'est en fait fondamentalement l'architecture. C'est écrit dans une langue simple, jamais insignifiante, fruit de quarante ans d'expérience et d'enseignement au Danemark, en Angleterre et aux Etats-Unis.
Architecte né en 1898 à Copenhague, mort en 1990. Diplômé de l'école d'architecture en 1918, il travaille dans l'agence Brummer puis dans celle de Madving & Methling, mais remporte avec Knud H. Christiansen trois concours d'urbanisme en 1919. Il devient membre du conseil académique de l'Académie royale des beaux-arts du Danemark en 1922, voyage en Italie et en Chine où il construit une centrale électrique en 1924, puis, de retour au Danemark, quelques maisons particulières. En 1926, il visite Cologne et Paris pour rencontrer Le Corbusier et examiner l'ensemble de Pessac et est invité l'année suivante à l'École d'architecture de Londres.
Il est rédacteur en chef d'Architekten de 1927 à 1933, construit plusieurs bâtiments au Danemark, tout en continuant à faire des conférences au Danemark et à Londres ; son premier livre, Londres, date de 1935.
En 1938, il est professeur d'architecture à l'Académie royale des beaux-arts du Danemark et le restera jusqu'en 1968. Il est aussi l'urbaniste-conseil de plusieurs villes et préside de nombreux comités de rénovation ou d'urbanisme.
Pendant la guerre, il continue ses publications et fait plusieurs plans d'urbanisme. Après 1945, il continue ses activités, multipliant ses liens avec l'Angleterre, puis avec la Hollande et les États-Unis où il est invité à l'Institut technique du Massachusetts (MIT) en 1952, à l'université de Yale en 1954, à celle de Philadelphie en 1958. à celle de Californie, Berkeley en 1959. Il est dès lors invité dans les cinq continents, mais continue à construire (Lotissement de 192 logements ''Banehegnet'' Albertslund, à Copenhague) et à publier.
Il a publié une vingtaine de livres dont seuls, Villes et architectures (1984) et Londres (1973, 1990) ont été traduits en français.
Daphné Bengoa et Leo Fabrizio, respectivement cinéaste et photographes, publient pour la première fois les fruits d'un projet d'envergure mené en commun sur l'oeuvre algérienne de l'architecte français Fernand Pouillon (1912-1986).
Fernand Pouillon conçoit l'aménagement de l'espace urbain avec pour précepte l'amélioration des conditions de vie de l'homme : lui apporter confort et qualité de vie, et ce quelque soit la destination de ses constructions (habitats d'urgence, logements sociaux, universitaires ou hôteliers). C'est pour l'architecte la seule garantie d'une meilleure intégration des individus au tissu social et culturel. Remettre l'humain au centre, bâtir pour sa dignité et ainsi, peut-être, lui permettre une relation harmonieuse à son environnement.
Si ce postulat semble une évidence pour tous, Fernand Pouillon reste néanmoins l'un des rares exemples du XXe siècle à l'avoir véritablement mis en pratique dans l'ensemble de son oeuvre, en France comme en Algérie. Bâtisseur effréné, il élabore chaque projet avec une exigence d'efficacité, de rationalité et d'économie de moyens. En parallèle, il étudie, enseigne, écrit et édite un ensemble de travaux relatifs à l'architecture et plus largement, sur la tâche et la responsabilité de l'architecte. Son oeuvre bâtie en Algérie - des cités (1953-1958) aux complexes touristiques et logements étudiants (1966-1982) - éclaire particulièrement sa démarche et l'évolution d'une conception singulière de l'architecture sociale. Elle reste néanmoins encore très méconnue du grand public et la création d'un corpus photographique contemporain sur ce volet de son travail est à ce jour inédit.
Cet ouvrage présente ce double corpus réalisé en Algérie par les deux artistes avec pour ambition de mettre en lumière la singulière corrélation entre bâtir et habiter dont l'oeuvre de Pouillon est exemplaire.
Les images racontent la traversée du « dehors au dedans », de la façade et des couches qui la recouvrent autant qu'elles la révèlent (logements sociaux, complexes touristiques, cités universitaires / Leo Fabrizio), jusqu'à ce qu'elle renferme et protège : des milliers de vies ordinaires (les habitants, les travailleurs, les étudiants, les touristes / Daphné Bengoa).
L'habitat est le premier enracinement de l'homme, son premier point d'appui à partir duquel il trouve l'élan pour se jeter dans le monde. Habiter, c'est avant tout être de quelque part, à côté d'autres que soi et avec qui il s'agit d'apprendre à vivre. Ainsi, l'architecture imaginée, dessinée et façonnée par des hommes, est un outil à mettre au service d'autres hommes, plus forts et plus fragiles, que la vie a enjoints à s'installer, un jour, en un lieu qui est devenu un « chez soi ».
En outre, les éditions Macula ont sollicité la participation de l'écrivaine algérienne Kaouther Adimi en lui proposant d'écrire une nouvelle librement inspirée des images, racontant une histoire d'habitants.
Ce texte inédit prendra place au coeur de l'ouvrage et entrera en dialogue avec le corpus photographique.
Ce projet a fait également l'objet d'une exposition inaugurale aux Rencontres de la photographie d'Arles en 2019.
Yves Marchand et Romain Meffre, nés respectivement en 1981 et 1987, ont grandi dans la région parisienne. L'un et l'autre photographe, ils ont commencé à développer un intérêt pour les ruines dès 2001. Après s'être rencontrés en 2002, ils se sont mis à enregistrer systématiquement les décombres et les mutations du paysage urbain en Ile-de-France, puis ailleurs en France, Belgique, Angleterre, Espagne et en Italie.
Visiter ces lieux les a sensibilisés à l'unicité et à l'exceptionnalité des bâtiments historiques, spécifiquement ceux construits aux XIXe et XXe siècles, malheureusement désaffectés et souvent menacés.
DOCUMENTS INEDITS DES ARCHIVES NATIONALES
Cet ouvrage retrace les quinze premières années de la carrière de Frank Lloyd Wright (1893 -1909). Cette période répond à une unité de lieu : Chicago - milieu qui va conditionner son architecture - et à une unité de contenu : la Prairie House.
Plus encore que les autres maîtres de l'architecture du XXe siècle, Frank Lloyd Wright est devenu un personnage de légende.
ÉPUISÉ CHEZ L'ÉDITEUR
Le Harzburger Hof, qui comptait parmi les cinq hôtels les plus prestigieux d'Allemagne, était un microcosme et un miroir de son époque. Cet établissement ouvert en 1874 et coté en bourse connut des hauts et des bas tout au long de son histoire : hôtel chic à l'époque du kaiser, il abrita une intense vie culturelle dans les années 1920, servit d'hôpital militaire durant la Seconde Guerre mondiale, fut réquisitionné par les troupes d'occupation britanniques après la fin des hostilités et retrouva sa splendeur d'antan durant les années 1960 et 1970 ; le déclin amorcé dans les deux décennies suivantes conduisit à la faillite et la démolition s'imposa après plusieurs incendies.
Alors qu'un projet de reconstruction vient d'être lancé, le livre d'Ulf Meyer retrace le passé de l'établissement et évoque le futur envisageable en tenant compte de la multiplication des grands hôtels, de l'essor du tourisme dans la région du Harz et des dernières tendances de l'architecture contemporaine.
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The Harzburger Hof was not only one of the five largest and most prestigious hotels in Germany - it was always also a social microcosm and mirror of its time. Opened in 1874 as the ducal ''Actien-Hotel,'' it went through a series of peaks and troughs of fortune in the 20th century. A sophisticated place for recuperation in the days of empire, the Harzburger Hof became a center of cultural life in the 1920s, later serving as a military hospital and then an office for the occupation forces after the war, before its social life was revived in the 1960s and 1970s. After structural and economic decline in the 1980s and 1990s, the hotel was closed. Following a series of fires, demolition was the only option. In preparation for the brand new Grand Hotel ''Harzburger Hof,'' Ulf Meyer places the past and the future of the building in the context of the development of grand hotels, tourism in the Harz region, and contemporary and architectural history.
Fernand Pouillon avait choisi la première édition extrêmement rare de 1576 chez Mamert Patisson pour faire connaître l'art de la perspective dans lequel excellait Jacques Androuet du Cerceau.
Cette nouvelle impression à 200 exemplaires a été réalisée par l'imprimeur d'art Daniel Jacomet à Montrouge (92) sur du papier vergé en pur chiffon fabriqué à la main par Barcham Green en Angleterre. Ici n°135.
Nous avons ajouté une note introductive qui rappelle ce que doit l'art de la perspective d'Androuet du Cerceau à Jean Pélerin dit Le Viator dont le De Artificiali Perspectiva figure aussi à notre catalogue, et l'intérêt pour les architectes de connaître et maîtriser cet art.
Cet ouvrage est vendu sous portefeuille toile rouge avec les Vues d'Optique à l'origine vendues séparément.
Scholar and historian Christopher Long turns his attention to the little-known German-born architect and designer Jock Peters (1889-1934). Long's engaging study introduces us to the modernist's architectural work in Hamburg, Germany before World War I, and also to Peters' work created after he immigrated to America in 1922. Most notable are his interiors for the once-famous Hollander department store in New York City and for Bullock's Wilshire in Los Angeles (the building was recently restored by Southwestern Law School). Both projects brought him international recognition. Peters also designed a dynamic sales office building for the short-lived Maddox Airlines, as well as stores and houses for the developer William Lingenbrink, a major supporter of the burgeoning modernism in Southern California. Aside from his architectural work, Peters designed film sets for Famous Lasky-Players (later Paramount Pictures), working in the famed art department of Hans Dreier. Despite his early death, Peters managed to leave his mark on the modernist landscape in Southern California at a time when the new style was just emerging.