Charlotte Lapalus - Nuages
Couverture toilée rigide, reliure Layflat dos apparent.
Format : 21.2 x 29.2 cm
42 pages, 15 photographies
Publication date : décembre 2023
Imprimé à Paris sur les presses de Picture Pefect
Amers Editions, 2023
ISBN 978-2-492820-04-5
Première édition tirée à 350 exemplaires
“1802, Lombard Street, Londres : un certain Luke Howard (1772 - 1864) pharmacien anglais devenu météorologiste de renom, propose une nouvelle classification des nuages. Nommant trois principales catégories — cumulus, stratus, et cirrus — ainsi qu’une série d’états et de modifications intermédiaires, tels le cirrostratus ou le stratocumulus, Howard met l’accent sur la mutabilité intrinsèque des nuages, point non négligeable – et mission fondamentalement poétique - qui faisait défaut à la première tentative de classification effectuée plus tôt par le naturaliste français Jean-Baptsite Lamark (1744 - 1829).
Dès lors l’histoire désignera Howard comme « l’inventeur des nuages », la science adoptera son système et les artistes s’en inspireront. Mers de brumes chez Caspar David Friedrich, ciels en furie chez William Turner ou masses pommelées chez Eugène Boudin : pour le critique britannique John Ruskin, le XIXème est un siècle "au service des nuages"[1]. Parmi ces peintres attentifs aux variations atmosphériques, John Constable (1776-1837), installé en haut de la colline de Hampstead dans le nord de Londres, va particulièrement se consacrer à l’étude méticuleuse des nuages. Chez Constable, la forme ou les couleurs de ces amas de vapeur d’eau - et à travers elles, les phénomènes scientifiques à l’origine de leur formation, tout comme le temps qui va s’en suivre – deviennent de véritables objets d’étude.
À la fin du XIXème, en 1873, trois météorologues appartenant à l'Organisation météorologique internationale — Hugo Hildebrand Hildebrandsson, Albert Riggenbach et Léon Teisserenc de Bort — ont pour mission d'établir le premier Atlas international des nuages. Ils y travaillent pendant vingt-trois ans et une première version est finalement publiée en 1896. Outre des peintures et des dessins, on y découvre pour la première fois des photographies de nuages en couleur, un procédé compliqué et dispendieux à l'époque. L’ouvrage, toujours d’actualité d’un point de vue scientifique, peut aussi se voir comme un ouvrage d’art et témoigne de l’alliance entre science et photographie, tout comme des potentialités esthétiques infinies des nuages.
Ainsi avons-nous pensé, à la lueur de ces études picturales et météorologiques, l’ouvrage « Nuages » de Charlotte Lapalus qui, depuis l’Europe, le Canada ou le Sahara, enregistre continuellement des états du ciel remarquables.
Ses cadrages, dépourvus de tout référent terrestre, rappellent ceux des Cloud Studies de Constable : la mer au-dessus de laquelle se forment les nuages, les montagnes dans lesquelles ils s’accrochent, ou encore les plaines qui s’assombrissent sous leur passage, disparaissent de ses photographies. L’attention est définitivement portée au motif et à la lumière : là, les filaments opalins d'un cirrus, ici les boucles sourdes et obscures d’un cumulonimbus, ou encore les masses agitées des nimbostratus qui lentement s’agrègent puis soudain s’éclairent de l'intérieur. Dans une déambulation chromatique — qui traduit leur caractère évolutif — les nuages passent du blanc au gris en virant aux roses, aux jaunes ou aux violets, selon leur altitude, le bleu du ciel, ou encore la position du soleil par rapport à l’horizon… Parfois, des éclairements particuliers comme les incendies ou les lumières des grandes villes peuvent venir interférer avec leurs couleurs naturelles.
Alors interviennent d’autres questions, à l’heure de l’anthropocène. Trainées de condensation des avions à réaction, smogs de pollution urbaine, panaches d’usines ou champignons atomiques ont fait leur entrée, depuis le début de la Révolution Industrielle, dans le paysage atmosphérique. On les appelle nuages anthropogéniques, et tous ont pour point commun d’être artificiellement créés par les activités humaines.
Dans les années 1950 par ailleurs, les premiers tests d’ensemencement des nuages — et avec eux la manipulation du climat — ont commencé à soulever de nouvelles préoccupations sanitaires, écologiques et géopolitiques, avec à la clé l’établissement éventuel d’un statut juridique des nuages, eux qui semblaient ne pas connaitre les frontières et qui, malgré tout, se retrouvent en proie à des guerres météorologiques. Car si les effets de leur comportement et de leurs métamorphoses futures jouent un rôle déterminant dans le dérèglement climatique, ils constituent pourtant l’une des principales sources d’incertitudes auxquelles se heurtent les chercheurs et les modélisateurs.
Dans ce contexte nébuleux, les photographies de Charlotte Lapalus apparaissent comme une injonction à cultiver notre sens de l’observation, à renforcer l’attention et l’intérêt que nous portons à ces géants cotonneux. Leurs masses ici imposantes, leurs tons sourds ou incandescents hurlent le mystère, l’urgence et la poésie, triade avec laquelle il s’agit de composer lorsque l’on évoque ces ovnis scientifiques qui inlassablement se forment à la surface de l’eau et s’élèvent dans la troposphère.”
[1] John Ruskin, Modern Painters (1840)
Eperdument
Esquisses vagabondes
Image 17 X 17 CM SUR PAPIER 21 X 29,7 CM
papier Hanemulle Barita 300g
2/7 encadrée
ou
3/7
ou
4/7
Alain Sauvan est né 1953 à Saint-Julien-en-Genevois.
Il vit et travaille au Brusc près de Toulon.
Années 1970
Études secondaires au lycée de l’Empéri à Salon-de-Provence. Commence un DUT d’informatique à Nice puis effectue un long séjour dans le Sud marocain où, à Mirleft, il exerce le métier de pêcheur.
Retour en France pour des études de géologie à Marseille.
Début de la pratique de la photographie.
Travaille comme tireur noir et blanc durant deux ans dans un laboratoire photographique à Aix-en-Provence.
Voyage en Amérique centrale.
Années 1980
S’installe à Avignon et s’intègre dans le milieu culturel local.
Création du bimensuel d’informations culturelles Illico avec le soutien du réseau des cinémas Utopia.
Création de l’agence photographique Point de vue, spécialisée dans le spectacle vivant.
Travaille avec Els Comediants, La Fura dels Baus, le théâtre du Chêne noir, Peter Brook, Bob Wilson…
Accompagne les débuts de Zingaro pendant deux ans jusqu’à leur installation à Aubervilliers.
Collaborations régulières avec Télérama, Libération, Le Monde de la musique…
Voyage en Inde et au Népal avec Élise qui deviendra son épouse.
Années 1990
S’installe à Marseille. Entre dans l’équipe photographique du Figaro magazine qui vient de lancer une édition régionale, essentiellement pour des reportages consacrés à l’art de vivre et à la culture avec Alexandre Grenier et Marie-Clémence Barbé-Conti.
Rencontres marquantes : Lawrence Durrell, Bernard Buffet, Antoni Clavé, Roland Topor...
Illustration de diverses monographies d’artistes et d’ouvrages sur l’histoire de l’art avec André Alauzen di Genova et Bernard Plasse.
Années 2000
S’oriente vers la photographie d’architecture et participe activement au développement du magazine Résidences décoration en affirmant un positionnement résolument contemporain à la suite de sa rencontre avec Rudy Ricciotti.
Publication aux éditions Aubanel/La Martinière d’Architectures contemporaines en Provence, avec une préface de Rudy Ricciotti.
Réduit ses collaborations avec la presse magazine pour se consacrer à sa démarche d’auteur (depuis 2007).
TEXTE DE PRESENTATION DE L’EXPOSITION EUROMED DANS LE CADRE DE 9PH A LYON
Le travail d’Alain Sauvan s’identifie par une démarche exclusivement centrée sur la photographie de paysages architecturaux et plus particulièrement sur les lieux de l’industrie. Depuis 2007, il photographie des sites tels que l’étang de Berre, le pôle industriel de Martigues et la zone Euro méditerranée à Marseille.
L’exposition Euromed présente une série de photographies en noir et blanc. Toutes du même format et du même cadrage, ces photographies révèlent le travail topographique des quartiers de la Joliette et d’Arenc à Marseille. Alain Sauvan explore des territoires non autorisés aux publics, des territoires interdits. Ce sont des chantiers, des sites en destruction, en reconstruction, où l’on efface l’histoire passée d’un quartier pour laisser place à une réhabilitation d’abord architecturale puis humaine. Au fil de ses déambulations, Sauvan apprivoise des paysages urbains en mutation où la présence humaine n’est plus mais n’est pas exclue. Les images laissent entrevoir des traces, des strates d’humanité, un passage, un temps vécu et un possible avenir. Une évolution.
Ces territoires en mouvement retiennent l’attention d’Alain Sauvan grâce à leurs particularités architecturales. Les paysages industriels répondent à une exigence essentielle du photographe qui est celle du sujet. Il s’approprie ces lieux pour proposer des images qui mettent en exergue une interprétation et une vision personnelle de la réalité. Le réalisme de ses images prend une nuance insolite et déroutante où l’architecture est un prétexte. Elle est traitée comme un motif graphique pour composer des images fortes d’esthétisme.
Par l’acte photographique qui est un moyen d’appréhender le monde, Sauvan parvient à s’approprier le réel. Un réel que nous connaissons en théorie : celui que l’on a sous nos yeux, celui que l’artiste voit. Un réel reconnu qui figure cependant une autre réalité : une réalité réappropriée, représentée puis finalisée par l’objet démonstratif d’un regard unique qui est l’image.
En noir et blanc ou en couleur, les photographies sont des images singulières où la lumière est de mise. S’y ajoute un travail de composition qui prend tout son sens. Lignes, formes géométriques, plans et espaces, traits, contrastes, jeux d’ombres et de lumières sont autant d’éléments plastiques dominants de ces images. Ce sont des éléments qui rejoignent les forces de la plastique pure, qui permettent d’aborder les images d’un point de vue «presque» abstrait. Par le biais d’un travail esthétique et d’un regard pictural, Alain Sauvan s’éloigne de la photographie documentaire pour se rapprocher de la photographie plasticienne. Photographe de l’entre-deux, ses interventions photographiques privilégient une représentation non idéalisée de la nature pour produire des photographies de territoires doublement réinventés.
Marie-Agnès Charpin Commissaire de l’exposition – 2012
Image 17 X 17 CM SUR PAPIER 21 X 29,7 CM
papier Hanemulle Barita 300g
2/7 encadrée
ou
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Alain Sauvan est né 1953 à Saint-Julien-en-Genevois.
Il vit et travaille au Brusc près de Toulon.
Années 1970
Études secondaires au lycée de l’Empéri à Salon-de-Provence. Commence un DUT d’informatique à Nice puis effectue un long séjour dans le Sud marocain où, à Mirleft, il exerce le métier de pêcheur.
Retour en France pour des études de géologie à Marseille.
Début de la pratique de la photographie.
Travaille comme tireur noir et blanc durant deux ans dans un laboratoire photographique à Aix-en-Provence.
Voyage en Amérique centrale.
Années 1980
S’installe à Avignon et s’intègre dans le milieu culturel local.
Création du bimensuel d’informations culturelles Illico avec le soutien du réseau des cinémas Utopia.
Création de l’agence photographique Point de vue, spécialisée dans le spectacle vivant.
Travaille avec Els Comediants, La Fura dels Baus, le théâtre du Chêne noir, Peter Brook, Bob Wilson…
Accompagne les débuts de Zingaro pendant deux ans jusqu’à leur installation à Aubervilliers.
Collaborations régulières avec Télérama, Libération, Le Monde de la musique…
Voyage en Inde et au Népal avec Élise qui deviendra son épouse.
Années 1990
S’installe à Marseille. Entre dans l’équipe photographique du Figaro magazine qui vient de lancer une édition régionale, essentiellement pour des reportages consacrés à l’art de vivre et à la culture avec Alexandre Grenier et Marie-Clémence Barbé-Conti.
Rencontres marquantes : Lawrence Durrell, Bernard Buffet, Antoni Clavé, Roland Topor...
Illustration de diverses monographies d’artistes et d’ouvrages sur l’histoire de l’art avec André Alauzen di Genova et Bernard Plasse.
Années 2000
S’oriente vers la photographie d’architecture et participe activement au développement du magazine Résidences décoration en affirmant un positionnement résolument contemporain à la suite de sa rencontre avec Rudy Ricciotti.
Publication aux éditions Aubanel/La Martinière d’Architectures contemporaines en Provence, avec une préface de Rudy Ricciotti.
Réduit ses collaborations avec la presse magazine pour se consacrer à sa démarche d’auteur (depuis 2007).
TEXTE DE PRESENTATION DE L’EXPOSITION EUROMED DANS LE CADRE DE 9PH A LYON
Le travail d’Alain Sauvan s’identifie par une démarche exclusivement centrée sur la photographie de paysages architecturaux et plus particulièrement sur les lieux de l’industrie. Depuis 2007, il photographie des sites tels que l’étang de Berre, le pôle industriel de Martigues et la zone Euro méditerranée à Marseille.
L’exposition Euromed présente une série de photographies en noir et blanc. Toutes du même format et du même cadrage, ces photographies révèlent le travail topographique des quartiers de la Joliette et d’Arenc à Marseille. Alain Sauvan explore des territoires non autorisés aux publics, des territoires interdits. Ce sont des chantiers, des sites en destruction, en reconstruction, où l’on efface l’histoire passée d’un quartier pour laisser place à une réhabilitation d’abord architecturale puis humaine. Au fil de ses déambulations, Sauvan apprivoise des paysages urbains en mutation où la présence humaine n’est plus mais n’est pas exclue. Les images laissent entrevoir des traces, des strates d’humanité, un passage, un temps vécu et un possible avenir. Une évolution.
Ces territoires en mouvement retiennent l’attention d’Alain Sauvan grâce à leurs particularités architecturales. Les paysages industriels répondent à une exigence essentielle du photographe qui est celle du sujet. Il s’approprie ces lieux pour proposer des images qui mettent en exergue une interprétation et une vision personnelle de la réalité. Le réalisme de ses images prend une nuance insolite et déroutante où l’architecture est un prétexte. Elle est traitée comme un motif graphique pour composer des images fortes d’esthétisme.
Par l’acte photographique qui est un moyen d’appréhender le monde, Sauvan parvient à s’approprier le réel. Un réel que nous connaissons en théorie : celui que l’on a sous nos yeux, celui que l’artiste voit. Un réel reconnu qui figure cependant une autre réalité : une réalité réappropriée, représentée puis finalisée par l’objet démonstratif d’un regard unique qui est l’image.
En noir et blanc ou en couleur, les photographies sont des images singulières où la lumière est de mise. S’y ajoute un travail de composition qui prend tout son sens. Lignes, formes géométriques, plans et espaces, traits, contrastes, jeux d’ombres et de lumières sont autant d’éléments plastiques dominants de ces images. Ce sont des éléments qui rejoignent les forces de la plastique pure, qui permettent d’aborder les images d’un point de vue «presque» abstrait. Par le biais d’un travail esthétique et d’un regard pictural, Alain Sauvan s’éloigne de la photographie documentaire pour se rapprocher de la photographie plasticienne. Photographe de l’entre-deux, ses interventions photographiques privilégient une représentation non idéalisée de la nature pour produire des photographies de territoires doublement réinventés.
Marie-Agnès Charpin Commissaire de l’exposition – 2012
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Alain Sauvan est né 1953 à Saint-Julien-en-Genevois.
Il vit et travaille au Brusc près de Toulon.
Années 1970
Études secondaires au lycée de l’Empéri à Salon-de-Provence. Commence un DUT d’informatique à Nice puis effectue un long séjour dans le Sud marocain où, à Mirleft, il exerce le métier de pêcheur.
Retour en France pour des études de géologie à Marseille.
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Travaille comme tireur noir et blanc durant deux ans dans un laboratoire photographique à Aix-en-Provence.
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Années 1980
S’installe à Avignon et s’intègre dans le milieu culturel local.
Création du bimensuel d’informations culturelles Illico avec le soutien du réseau des cinémas Utopia.
Création de l’agence photographique Point de vue, spécialisée dans le spectacle vivant.
Travaille avec Els Comediants, La Fura dels Baus, le théâtre du Chêne noir, Peter Brook, Bob Wilson…
Accompagne les débuts de Zingaro pendant deux ans jusqu’à leur installation à Aubervilliers.
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Voyage en Inde et au Népal avec Élise qui deviendra son épouse.
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S’installe à Marseille. Entre dans l’équipe photographique du Figaro magazine qui vient de lancer une édition régionale, essentiellement pour des reportages consacrés à l’art de vivre et à la culture avec Alexandre Grenier et Marie-Clémence Barbé-Conti.
Rencontres marquantes : Lawrence Durrell, Bernard Buffet, Antoni Clavé, Roland Topor...
Illustration de diverses monographies d’artistes et d’ouvrages sur l’histoire de l’art avec André Alauzen di Genova et Bernard Plasse.
Années 2000
S’oriente vers la photographie d’architecture et participe activement au développement du magazine Résidences décoration en affirmant un positionnement résolument contemporain à la suite de sa rencontre avec Rudy Ricciotti.
Publication aux éditions Aubanel/La Martinière d’Architectures contemporaines en Provence, avec une préface de Rudy Ricciotti.
Réduit ses collaborations avec la presse magazine pour se consacrer à sa démarche d’auteur (depuis 2007).
TEXTE DE PRESENTATION DE L’EXPOSITION EUROMED DANS LE CADRE DE 9PH A LYON
Le travail d’Alain Sauvan s’identifie par une démarche exclusivement centrée sur la photographie de paysages architecturaux et plus particulièrement sur les lieux de l’industrie. Depuis 2007, il photographie des sites tels que l’étang de Berre, le pôle industriel de Martigues et la zone Euro méditerranée à Marseille.
L’exposition Euromed présente une série de photographies en noir et blanc. Toutes du même format et du même cadrage, ces photographies révèlent le travail topographique des quartiers de la Joliette et d’Arenc à Marseille. Alain Sauvan explore des territoires non autorisés aux publics, des territoires interdits. Ce sont des chantiers, des sites en destruction, en reconstruction, où l’on efface l’histoire passée d’un quartier pour laisser place à une réhabilitation d’abord architecturale puis humaine. Au fil de ses déambulations, Sauvan apprivoise des paysages urbains en mutation où la présence humaine n’est plus mais n’est pas exclue. Les images laissent entrevoir des traces, des strates d’humanité, un passage, un temps vécu et un possible avenir. Une évolution.
Ces territoires en mouvement retiennent l’attention d’Alain Sauvan grâce à leurs particularités architecturales. Les paysages industriels répondent à une exigence essentielle du photographe qui est celle du sujet. Il s’approprie ces lieux pour proposer des images qui mettent en exergue une interprétation et une vision personnelle de la réalité. Le réalisme de ses images prend une nuance insolite et déroutante où l’architecture est un prétexte. Elle est traitée comme un motif graphique pour composer des images fortes d’esthétisme.
Par l’acte photographique qui est un moyen d’appréhender le monde, Sauvan parvient à s’approprier le réel. Un réel que nous connaissons en théorie : celui que l’on a sous nos yeux, celui que l’artiste voit. Un réel reconnu qui figure cependant une autre réalité : une réalité réappropriée, représentée puis finalisée par l’objet démonstratif d’un regard unique qui est l’image.
En noir et blanc ou en couleur, les photographies sont des images singulières où la lumière est de mise. S’y ajoute un travail de composition qui prend tout son sens. Lignes, formes géométriques, plans et espaces, traits, contrastes, jeux d’ombres et de lumières sont autant d’éléments plastiques dominants de ces images. Ce sont des éléments qui rejoignent les forces de la plastique pure, qui permettent d’aborder les images d’un point de vue «presque» abstrait. Par le biais d’un travail esthétique et d’un regard pictural, Alain Sauvan s’éloigne de la photographie documentaire pour se rapprocher de la photographie plasticienne. Photographe de l’entre-deux, ses interventions photographiques privilégient une représentation non idéalisée de la nature pour produire des photographies de territoires doublement réinventés.
Marie-Agnès Charpin Commissaire de l’exposition – 2012
Image 17 X 17 CM SUR PAPIER 21 X 29,7 CM
papier Hanemulle Barita 300g
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Alain Sauvan est né 1953 à Saint-Julien-en-Genevois.
Il vit et travaille au Brusc près de Toulon.
Années 1970
Études secondaires au lycée de l’Empéri à Salon-de-Provence. Commence un DUT d’informatique à Nice puis effectue un long séjour dans le Sud marocain où, à Mirleft, il exerce le métier de pêcheur.
Retour en France pour des études de géologie à Marseille.
Début de la pratique de la photographie.
Travaille comme tireur noir et blanc durant deux ans dans un laboratoire photographique à Aix-en-Provence.
Voyage en Amérique centrale.
Années 1980
S’installe à Avignon et s’intègre dans le milieu culturel local.
Création du bimensuel d’informations culturelles Illico avec le soutien du réseau des cinémas Utopia.
Création de l’agence photographique Point de vue, spécialisée dans le spectacle vivant.
Travaille avec Els Comediants, La Fura dels Baus, le théâtre du Chêne noir, Peter Brook, Bob Wilson…
Accompagne les débuts de Zingaro pendant deux ans jusqu’à leur installation à Aubervilliers.
Collaborations régulières avec Télérama, Libération, Le Monde de la musique…
Voyage en Inde et au Népal avec Élise qui deviendra son épouse.
Années 1990
S’installe à Marseille. Entre dans l’équipe photographique du Figaro magazine qui vient de lancer une édition régionale, essentiellement pour des reportages consacrés à l’art de vivre et à la culture avec Alexandre Grenier et Marie-Clémence Barbé-Conti.
Rencontres marquantes : Lawrence Durrell, Bernard Buffet, Antoni Clavé, Roland Topor...
Illustration de diverses monographies d’artistes et d’ouvrages sur l’histoire de l’art avec André Alauzen di Genova et Bernard Plasse.
Années 2000
S’oriente vers la photographie d’architecture et participe activement au développement du magazine Résidences décoration en affirmant un positionnement résolument contemporain à la suite de sa rencontre avec Rudy Ricciotti.
Publication aux éditions Aubanel/La Martinière d’Architectures contemporaines en Provence, avec une préface de Rudy Ricciotti.
Réduit ses collaborations avec la presse magazine pour se consacrer à sa démarche d’auteur (depuis 2007).
TEXTE DE PRESENTATION DE L’EXPOSITION EUROMED DANS LE CADRE DE 9PH A LYON
Le travail d’Alain Sauvan s’identifie par une démarche exclusivement centrée sur la photographie de paysages architecturaux et plus particulièrement sur les lieux de l’industrie. Depuis 2007, il photographie des sites tels que l’étang de Berre, le pôle industriel de Martigues et la zone Euro méditerranée à Marseille.
L’exposition Euromed présente une série de photographies en noir et blanc. Toutes du même format et du même cadrage, ces photographies révèlent le travail topographique des quartiers de la Joliette et d’Arenc à Marseille. Alain Sauvan explore des territoires non autorisés aux publics, des territoires interdits. Ce sont des chantiers, des sites en destruction, en reconstruction, où l’on efface l’histoire passée d’un quartier pour laisser place à une réhabilitation d’abord architecturale puis humaine. Au fil de ses déambulations, Sauvan apprivoise des paysages urbains en mutation où la présence humaine n’est plus mais n’est pas exclue. Les images laissent entrevoir des traces, des strates d’humanité, un passage, un temps vécu et un possible avenir. Une évolution.
Ces territoires en mouvement retiennent l’attention d’Alain Sauvan grâce à leurs particularités architecturales. Les paysages industriels répondent à une exigence essentielle du photographe qui est celle du sujet. Il s’approprie ces lieux pour proposer des images qui mettent en exergue une interprétation et une vision personnelle de la réalité. Le réalisme de ses images prend une nuance insolite et déroutante où l’architecture est un prétexte. Elle est traitée comme un motif graphique pour composer des images fortes d’esthétisme.
Par l’acte photographique qui est un moyen d’appréhender le monde, Sauvan parvient à s’approprier le réel. Un réel que nous connaissons en théorie : celui que l’on a sous nos yeux, celui que l’artiste voit. Un réel reconnu qui figure cependant une autre réalité : une réalité réappropriée, représentée puis finalisée par l’objet démonstratif d’un regard unique qui est l’image.
En noir et blanc ou en couleur, les photographies sont des images singulières où la lumière est de mise. S’y ajoute un travail de composition qui prend tout son sens. Lignes, formes géométriques, plans et espaces, traits, contrastes, jeux d’ombres et de lumières sont autant d’éléments plastiques dominants de ces images. Ce sont des éléments qui rejoignent les forces de la plastique pure, qui permettent d’aborder les images d’un point de vue «presque» abstrait. Par le biais d’un travail esthétique et d’un regard pictural, Alain Sauvan s’éloigne de la photographie documentaire pour se rapprocher de la photographie plasticienne. Photographe de l’entre-deux, ses interventions photographiques privilégient une représentation non idéalisée de la nature pour produire des photographies de territoires doublement réinventés.
Marie-Agnès Charpin Commissaire de l’exposition – 2012
Everything looks better with love - Michaël Sellam
Artist book
Graphic conception : Michaël Sellam & Philippe Munda
Colour cover, 60 b&w pages, 9 colour inserts
Artist texts in French and English.
Translation by Christophe Degoutin
Proofreading by Aude Launay.
500 copies
Support for publishing by CNAP 2019 & Région sud 2020
EN
The protocol for the production of the works presented at Salon du Salon is simple. There is a certain nonchalance, few gestures. These gestures directly question how a work is produced. The stages of development of these works are predefined: visiting museums, taking photographs, opening them on a computer, copying, pasting, adjusting, moving and recording. The same protocol is applied to sculptures: looking for models of works of art, downloading them, opening them on a computer, copying, pasting, adjusting, moving and recording. The finalized digital document is then sent via the internet for printing. Once received, its elements are arranged and displayed. My task is to keep the machine running, to test my method, to extend it and to accept the hazards of improvisation, chaos and surprise. The forms produced would have what Tristan Garcia calls an equal ontological dignity.
« We live in this world of things, where a cutting of acacia, a gene, a computer-generated image, a transplantable hand, a musical sample, a trademarked name, or a sexual service are comparable things. » (1)
In addition to this drift in the museum rooms, there is a drift on the many websites that offer models, files of digitised works. This monstrous, distorted approach represents both a way of proceeding and a principle of equality. Everything is reduced to a relation to forms, remains elusive. It is difficult to establish substantive relations between these forms, but there is something that connects them. A certain desire, a willingness, a need projected in the use or contemplation of the object, the gesture, the icon. These works and these attitudes embody the same joyful and inoperative melancholy in the world. Beyond the meaning that can be extracted from it, this process questions copying, documentation and capture. Understanding, creating, citing, using, deforming, destroying; copying and pasting; acting, drifting too.
This set of works takes a precise and critical look at what computing is changing in our way of thinking and understanding the world. It is a question of experimenting with a whole system of possible operations carried out with an unfailing form of love for things, gestures and beings.
This publication is both a synthesis and an extension of these issues.
Qu’il est bon
de se réveiller le matin
tout seul
et de se dire de l’art
que vous l’aimez
que vous l’aimez plus que tout
au monde.(2)
Michaël Sellam, Paris, September 2019.
(1) - Tristan Garcia, Form and Object: A Treatise on Things, Edinburgh University Press, 2014, p. 1.
(2) - Freely inspired by: « Love Poem » by Richard Brautigan.
FR
Le protocole de réalisation de l’ensemble de pièces présenté au Salon du Salon est simple. Il y a une certaine forme de nonchalance, peu de gestes. Ces gestes questionnent directement la production d’une œuvre. Les étapes d’élaboration de ces pièces sont prédéfinies : visiter des musées, prendre des photographies, les ouvrir sur un ordinateur, copier, coller, ajuster, déplacer et enregistrer.
Le même protocole s’applique aux sculptures : chercher des modèles d’œuvres, les télécharger, les ouvrir sur un ordinateur, copier, coller, ajuster, déplacer et enregistrer. Envoyer le document numérique finalisé via Internet pour qu’il soit imprimé, le recevoir, agencer les éléments, les exposer. Ma tâche consiste à faire tourner la machine, à éprouver ma méthode, à la prolonger et à accepter les aléas d’improvisation, de chaos et d’imprévu. Les formes produites pourraient être sur ce que Tristan Garcia appelle un plan ontologique d’égalité.
« Nous vivons dans un monde de choses où une bouture d’acacia, un gène, une image de synthèse, une main qu’on peut greffer, un morceau de musique, un nom déposé ou un service sexuel sont des choses comparables. » (1)
À cette dérive dans les salles des musées s’additionne une dérive sur les nombreux sites Internet qui proposent des modèles, des fichiers d’œuvres numérisées. Approche monstrueuse et distordue, elle représente à la fois une manière de faire et un principe d’égalité. Tout y est réduit a une relation aux formes, quelque chose nous échappe. Difficile d’établir des relations de fond entre ces formes et il y a, pourtant, quelque chose qui les assemble. Un certain désir, une envie, un besoin projeté dans l’usage ou dans la contemplation de l’objet, du geste, de l’icône. Ces œuvres et ces attitudes incarnent la même mélancolie joyeuse et désœuvrée face au monde. Au delà du sens qu’il est possible d’en extraire, ce processus questionne la copie, la documentation et la capture.
Comprendre, créer, citer, utiliser, déformer, détruire ; copier-coller ; agir, dériver aussi.
Cet ensemble d’œuvres porte un regard précis et critique sur ce que l’informatique change dans notre manière de penser et de comprendre le monde. Il est question d’expérimenter tout un système d’opérations possibles réalisées avec une forme d’amour indéfectible pour les choses, les gestes et les êtres.
La présente publication constitue à la fois une synthèse et une extension de ces questions.
It’s so nice
to wake up in the morning
all alone
and not have to tell somebody
you love them
when you don’t love them
any more??. (2)
Michaël Sellam, Paris, septembre 2019
(1) - Tristan Garcia, Forme et objet. Un traité des choses, collection MétaphysiqueS, PUF, 2010, p. 7.
(2) - Richard Brautigan, « Love Poem ».
L'empreinte d'un songe
Nuit gorgée
Queyras - Bernard Pesce (Tirage De Tête)
Le point de départ de ce livre est la complicité entre un peintre et un photographe, et le rapprochement de ces deux pratiques qui s’est opéré aux cours de longues journées au cœur du Queyras.
Bernard Pesce est photographe, il a forgé son regard sur l’île de Porquerolles, où il a grandi dans les années 1950 et 1960. Il s’est fait connaitre par la suite pour ses portraits d’actrices, d’acteurs et d’écrivain.e.s reconnu.e.s. Avec cette série, il quitte les paysages méditerranéens et les silhouettes d’hommes et de femmes pour se confronter, plusieurs hivers durant, à la solitude, dans les montagnes de cœur de son ami peintre Gérard Traquandi. Là, il découvre une autre approche de la photographie, davantage physique : la marche, l’attente, l’affut.
De ce face à face avec la nature, et de ses échanges avec son ami, découle une série de photographies picturales faite d’aplats puissants, de grandes lignes et de tâches qui convoquent Pollock, Kieffer ou Hartung, de nets et de flous qui disent le mouvement du vent, la force des couloirs de neige et des crêtes rocheuses. Dans ces photographies argentiques qu’aucune ombre ne vient jamais troubler, il est aussi question de lumière et de réflexion.
Au milieu des montagnes du Queyras, Bernard Pesce joue finalement avec la peinture et la photographie, avec ses limites physiques, avec les astres, les éléments, et leurs interactions.
Avec les textes de Bernard Millet et Gérard Traquandi
Spécificités
Tirage de tête avec photographie de l’artiste (10 x 15 cm) tirée et signée en 10 exemplaires
Nombre de pages : 38
Nombre de photographies en couleur : 14
Format du livre : 22,5 x 33,5 cm
Imprimé à Paris
Amers Editions, 2022
ISBN 9782492820021
Rien que la mer - Tomoya Fujimoto
La mer, rien que la mer, la mer du vent, la mer ridée qui se presse : à la nuit tombante, sur l’eau noire de Lanzarote, le photographe Tomoya Fujimoto fixe avec ferveur le motif infatigable des risées formées par le vent. Risées qui frissonnent, crépitent de lumière, se parent d’écume…
Ses recherches au long cours ont débuté sur les côtes atlantiques du sud-ouest de la France, non loin de Bordeaux, où il a étudié les Beaux-Arts. En octobre 2019, une coïncidence heureuse l’amène finalement à Lanzarote, escale prisée des transatlantiques, île ventée en proie aux rafales, où Tomoya Fujimoto pourra approfondir sa série. Et l’attente du photographe de se confondre alors avec celle du marin... Il raconte :
« Le soir, lorsque le soleil commence à descendre sur l’eau, sa lumière rasante révèle les risées. Les contrastes se font plus violents, les blancs saturent, les noirs aussi. Cette série est le fruit d’un travail plus large sur l’apparition et la disparition, sur la manière dont ces phénomènes se révèlent à nous, à travers la photographie notamment. »
Ces planches sont-elles des dessins, des gravures, des photographies ? Son travail rend compte de la fugacité du phénomène et de son apparence complexe. Ses images radicales, quasiment monochromes, portent un regard fasciné sur ces enchevêtrements parfois furieux de crêtes et de creux.
“J'ai voulu les photographier avec sobriété et radicalité, dans leurs reflets du ciel, au coucher du soleil et à la nuit tombante, dans la lumière et la noirceur. Contraste maximum, entre la pureté de l'eau et la suggestion de nappes d'hydrocarbures. Entre bonheur et apocalypse. Entre désir et peur. Mais aussi fascination de la fin des temps, beauté de l’effroi. Il s'agit tout autant d’interroger l'avenir des océans que de nous interroger nous même.”
Tomoya Fujimoto est un photographe franco-japonais ; il a étudié aux Beaux-Arts de Bordeaux et vit actuellement à Paris.
Spécificités
Couverture toilée rigide, reliure à la chinoise
Format : 21.2 x 29.2 cm
42 pages, 15 photographies
Publication date : 2021
Imprimé à Paris
Amers Editions, 2021
Sans eux
Sur le seuil
Photographie 40 x 50 cm encadrée
© Pierre Quintrand
"Il lavoro di Ludmilla Cerveny, giovane artista e fotografa, con una formazione in architettura, sembra avere l'obiettivo di costruire storie, tracciare narrazioni, con sottili disegni o presenze più concrete, tridimensionali, o ancora attraverso l'apparizione eterea e sfuggente di luci e ombre in movimento. Tutto entra a far parte di un gioco che mette in scena e libera il pensiero infantile dai dettami della logica stringente. Seguendo il percorso delle sue opere è possibile individuare con chiarezza un filo sottile che tutto lega secondo forme, linguaggi e materiali diversi. L'ossatura si struttura intorno ad alcuni elementi fondamentali, una sorta di alfabeto da cui partire per indagare il concetto di architettura e offrirne un'interpretazione squisitamente personale". (Dall'introduzione di Emilia Giorgi).
English texts (Bergamin Antonella).
Image 17 X 17 CM SUR PAPIER 21 X 29,7 CM
papier Hanemulle Barita 300g
Image 17 X 17 CM SUR PAPIER 21 X 29,7 CM
papier Hanemulle Barita 300g
Sansouire Editeur
Broché
72 pages
Saltimbanques en guenilles, gonflés d'orgueil, parés de la démence de ceux qui n'ont rien à perdre et tout à conquérir. La rage est là. Le mors aux dents. L'envie d'en découdre avec la vie. De terrains vagues en Cour des Princes, avec comme seul adage l'envie du partage. Provocation amoureuse : nous riions de tout et de tous... Chevaux et dindons étaient de la farce, complices de cette énergie du désespoir qui habitait ces années de galère, pleines d'esclandres, de joie et de furie.
Alain Sauvan a su voir dans cet équipage déglingué la grandeur de ceux qui sont prêts à tout pour rêver éveillés. Ces années sans gloire m'ont façonné et m'habitent encore aujourd'hui. Pour toujours. BARTABAS